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Djingo : notre premier test

Paris - Publié le jeudi 14 novembre 2019 à 23 h 38 - n° 275439

Djingo est depuis jeudi 14 novembre (enfin) disponible, et même doublement, sous forme de l’enceinte connectée attendue, mais aussi sous forme d’ajout à la télécommande (enfin, presque, pour nous !). L’occasion d’un premier test.

Première phase : l’installation… ultra simple

Difficile de faire plus simple pour l’installation : avec le décodeur adéquat Orange, les phases s’enchaînent sans problème : branchement électrique, invitation vocale à télécharger l’application, activation du Bluetooth sur le téléphone, appairage (« Ça y est, nous pouvons dialoguer »), connexion wifi, géolocalisation grâce à l’adresse d’installation du décodeur (petite amélioration à apporter dans l’appli : « Confirmer cette adresse » serait mieux que le mauvais et peu compréhensible anglicisme « Vérifier cette adresse »), tout est bouclé sans difficulté en quelques petites minutes.

Même la configuration « Maison connectée » est automatiquement reconnue et immédiatement utilisable. Quant à l’appairage du téléphone lié à la box, il se fait juste en appuyant sur le bouton WPS de celle-ci. C’est un très bon point que cette installation ultra simple et dans laquelle l’abonné est tout au long conduit efficacement par l’application et les indications vocales ! 

Essai : concluant avec la télé, mais nous n’avons pu tester la télécommande

Ainsi que nous l’avons indiqué, Djingo est un combiné d’intelligence artificielle Orange, pour quelques commandes dont la principale est la télévision, et d’Alexa d’Amazon. La première, qui se commande par OK Djingo, est la plus importante pour justifier un achat au prix promotionnel de 100 euros (au lieu de 150 €), réservé aux abonnés Orange haut de gamme, ceux disposant du matériel pour l’utiliser au mieux. Les commandes de type « ouvre la télé », « zappe sur telle chaîne », « fais pause », « monte le volume », « chaîne suivante » fonctionnent parfaitement.

C’est un peu moins probant pour le Guide des programmes. « Qu’y a-t-il à la télé ? » se positionne sur les 4 premières chaînes et leur diffusion du moment, même si on demande « Ce soir ». Il faut alors continuer à naviguer via la télécommande. Peut-être est-ce une question de formulation mais nous n’y sommes pas parvenus malgré plusieurs essais. L’accès à la VOD est aussi possible quand on spécifie un titre de film, le décodeur venant se positionner sur la fiche du film que l’on peut alors acheter ou louer. La citation du titre d’un programme conduit à une information vocale sur le moment où il sera diffusé.

A titre de clin d’œil, nous avons noté qu’il est nécessaire de tutoyer Djingo, et que ne fonctionnent ni « OK Djingo, je vous prie de bien vouloir ouvrir la télévision », ni même « Ok Djingo ouvrez la télé »… mais nous avons réussi à nous y habituer !

« Les télécommandes d’1,5 million d’abonnés ont été mises à jour pour Djingo », a-t-il été annoncé à la conférence de présentation mercredi 13 novembre. Selon nos constatations, ce sont au maximum 1 499 999 télécommandes qui ont reçu la mise à jour, la nôtre n’en bénéficiant pas au moment de notre essai (cela a été fait depuis par le service technique d’Orange). Nous n’avons donc pas pu tester cette intégration de Dingo à la télécommande. « C’est encore une mise à jour progressive », a concédé téléphoniquement Orange à Satellifax. Autant que nous le sachions, l’utilisation vocale de la télécommande permet quasiment les mêmes fonctions de commande du décodeur TV que le speaker Djingo, et certaines complémentaires, comme la recherche par genre ou acteur. La télécommande permet aussi la recherche dans le replay de la chaîne, contrairement au speaker.

Mais quid de l’ajout d’un « parapluie » à la liste des courses ?

Les autres fonctionnalités du speaker Djingo que nous avons testées fonctionnent de manière toujours satisfaisante. C’est en particulier le cas de la très agréable fonction mains libres permettant d’appeler des numéros ajoutés dans le carnet d’adresses de l’application, ou de répondre à des appels. Il est aussi possible d’écouter la radio, de sélectionner de la musique via Deezer (non testé car nous ne sommes pas abonnés), d’entendre la météo, d’écouter un bulletin d’information de franceinfo, de programmer un minuteur ou un réveil.

« Maison connectée » fonctionne bien, allumant ou éteignant précisément telle ou telle ampoule, ou toutes simultanément, celles vendues par Orange comme celles de Philips Hue. La commande vocale est cependant, chez nous, récalcitrante avec la prise connectée qui n’est pas reconnue. Nous notons aussi par ailleurs fréquemment des déconnexions de Maison connectée de certains des objets connectés, qu’il faut réidentifier, mais cette remarque n’entre pas dans le cadre de cet essai de Djingo.

Nous avons enfin rencontré une (toute petite) difficulté avec la fonctionnalité Djingo « liste de courses » où l’ajout d’un… parapluie dans la liste n’a pas été possible. C’était d’ailleurs aussi le cas lors du test réalisé devant la presse la veille où nous avions émis la même requête ( !). En revanche, pas de problème pour l’ajout d’un climatiseur… ou d’un paratonnerre !

Et Alexa ? Pas complet !

La seconde partie d’intelligence artificielle est assurée par Alexa d’Amazon, dont la fonction est de faire bénéficier les utilisateurs de Djingo des capacités de réponses générales, des skills, etc. L’utilisation d’Alexa est signalée sur le speaker par une lumière bleue, alors que Ok Djingo déclenche une lumière blanche.

Cette utilisation d’Alexa est classique… à (au moins) une exception de taille. Faute d’un accord avec Spotify (et sans doute Apple mais nous n’avons testé que Spotify), ce catalogue musical n’est pas disponible sur Djingo. En demandant à écouter une musique sur Spotify, l’utilisateur se voit répondre une phrase (inadaptée d’ailleurs) : « Je ne peux pas écouter Spotify sur cet appareil ». Une limitation dommageable car c’est un Alexa incomplet qui est ainsi mis à disposition…

Reste qu’il est possible d’écouter tout contenu, dont Spotify, sur le téléphone, et d’utiliser le speaker Djingo comme une enceinte connectée Bluetooth. L’occasion de vérifier son rendu sonore d’excellente qualité, et en stéréo.

Et en conclusion…

Pour conclure, nous considérons le speaker Djingo comme un bon produit en soi, efficace pour ses principales fonctionnalités spécifiques, la commande de la télévision et la téléphonie. 

Reste que son prix de 99 €, en promo pour les abonnés Orange, peut être considéré comme élevé, pour une utilité additionnelle limitée par rapport à la télécommande Djingo. Et cela va constituer un vrai frein à l’achat, limitant probablement ses chances de succès. Par ailleurs, une enceinte connectée est souvent positionnée dans une pièce annexe, comme la cuisine, ce qui serait inadapté pour le speaker Djingo qui doit être dans la même pièce que la télévision afin de pouvoir en tirer le meilleur. Dans la gamme prévue à l’avenir pour Djingo, on peut imaginer une intégration au décodeur et/ou à une barre de son.

Quant à l’utilité de Djingo pour un non-abonné à Orange qui paierait le speaker 150 €, elle est très très limitée.

Bref, pour nous, un bel objet réussi sur le plan esthétique et par ailleurs ergonomique, facile d’installation et d’utilisation… mais dont le succès est loin d’être assuré. Alors que les choses étaient mal engagées, Orange et Deutsche Telekom se sont sans doute fait un point d’honneur de sortir finalement Djingo pour faire taire les critiques et, c’est important, gratifier le travail des 350 personnes qui ont planché sur le projet.

Aujourd’hui Djingo est sur le marché et nous ne pouvons que lui souhaiter le succès, car lorsque l’on franchit le pas de l’acheter, et d’oublier son prix, on ne peut qu’être satisfait de l’avoir chez soi car, une fois que tout correctement installé, et fonctionne, il est incontestable que cela ajoute une vraie touche de magie dans son foyer…

Joël Wirsztel

Fin
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