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Canal+ Séries : nous avons testé la procédure d’abonnement et le service

Paris - Publié le jeudi 14 mars 2019 à 12 h 36 - n° 267404

La nouvelle offre OTT Canal+ Séries, lancée le mardi 12 mars, permet l’accès à quelque 150 saisons complètes de séries, dont autour de 85-90 % en exclusivité totale (Satellifax du 11 mars). Le prix d’entrée en est très attractif, 6,99 euros par mois et, comme il est désormais de tradition, sans engagement. Evidemment, nous avons voulu tester la procédure d’abonnement et le service.

Essai donc d’abonnement dès le premier jour, sur un iPhone. Nous recherchons dans l’App Store « Canal+ Séries ». Apparaît alors l’app myCanal avec une proposition d’abonnement à 29,99 € pour « Canal+ Ciné Séries », l’offre réunissant la chaîne mère, sa déclinaison décalée et toutes les chaînes ciné séries du bouquet, ce qui n’est pas ce que nous recherchons. Remarquons déjà à ce stade que si le nom Canal+ Séries a l’avantage de la clarté et de la simplicité, il est source de confusion avec la chaîne Canal+ Séries de l’offre Canal et c’est sans doute dommage.

Une recherche App Store « Canal+ Séries » invite à s’abonner… à OCS !

Au-dessous de cette proposition apparaît une offre pour OCS (pan sur le bec de Canal !), puis enfin Canal+ Séries à laquelle nous nous abonnons très facilement via Apple, avec le premier mois offert et en « abonnement reconductible facilement par période(s) d’un mois sauf résiliation ». Nous recevons alors un mail d’Apple « Cher Joël Wirsztel » (Apple connaît le nom du souscripteur), confirmant l’abonnement, et un mail du service client Canal qui commence par « Bienvenue chez Canal » (visiblement Apple n’a pas transmis le nom du souscripteur).

myCanal étant configuré avec notre abonnement intégral à Canal+, nous nous déconnectons, et nous nous reconnectons avec nos nouveaux identifiants, pour un accès immédiat à l’offre. Qu’en dire ? L’interface, à l’image de celle de myCanal, est très bien faite et attractive avec les jaquettes des séries. Certaines sont mises en avant, dont Deadly Class, Hippocrate ou Engrenages. Un classement se fait ensuite entre « Toutes les séries », « Création originale », « Séries US » et « Séries documentaires » (8 seulement, mais on était prévenus lors de la conférence de presse), et formats courts. On aime bien ensuite certains des sous-classements comme « 5 minutes devant vous » (ou 30), « Prêt pour une nuit blanche », « Trash talking », « De l’écrit à la série » (c’est là qu’on trouve la série L’Amie prodigieuse, à ne pas manquer !), ou « Tout public ».

Nos lecteurs nous permettront cependant de nous interroger sur les critères grâce auxquels la rubrique « Recommandé pour vous » nous conseille Filles d’aujourd’hui ou Scotch, cuisine extra forte, mais comme il y a quelque 25 contenus déjà recommandés « pour nous », Canal tombera évidemment sur l’un ou l’autre qui nous intéressera. Une rubrique qui a vocation à s’améliorer !

On aime le mail de Canal qui commence par « Cher GENERICFNAMEVYUBF » !

Nous faisons également un essai de l’application sur Apple TV où nous retrouvons logiquement l’interface et la même utilisation facile et intuitive. A noter qu’au moment de l’initialisation, nous devons passer par l’ordinateur, sur le site de Canal, où notre nom est demandé… et devient donc connu de l’opérateur. L’occasion de s’interroger : pourquoi un mail reçu quelques heures après, visant à nous donner des astuces « pour [nous] aider à profiter au maximum […] de l’expérience Canal+ », débute par « Cher GENERICFNAMEVYUBF » ? « Oups… C’est l’esprit Canal », commente sur Twitter @infoAbonneCanal, tandis que Jean-Marc Juramie, dga antennes et programmes payants du groupe, nous explique avec humour, toujours sur Twitter, que c’est ainsi que le signataire de cet article est désigné chez Canal…

A noter que, alors que nous n’avons souscrit qu’à un seul flux, nous parvenons à en utiliser 2 simultanément… mais pendant une petite dizaine de minutes seulement, la mention « contenu bloqué » apparaissant exactement au moment où nous commençons à écrire la phrase que vous lisez actuellement : Ils sont trop forts chez Canal ! En relançant, c’est au bout de moins de 4' que le blocage réapparaît et ainsi de suite. Il reste donc possible de trichoter un peu, mais cela reste sûrement suffisamment contraignant pour inciter à passer au niveau 2 flux simultanés (+3 €), voire 4 (11,99 € au total au lieu de 6,99€), ce qui est possible directement via l’application, de même que la souscription à toutes les autres offres, dont Canal+ Ciné Séries… pour laquelle il devrait être mentionné qu’elle donne accès à toutes les séries de l’offre Canal+ Séries !

Aussi de la Live TV accessible dans l’offre

Parmi les découvertes que nous faisons, la rubrique surprenante et un peu cachée, « En plus », qui donne accès à de la Live TV, en l’occurrence 2 séries en cours de diffusion sur les chaînes du bouquet Warner TV et Série Club. Surprenant, et ce d’autant plus que les séries proposées en live lors de notre essai (Riverdale et Joséphine, ange gardien) ne figurent pas dans les résultats de recherche du service.

En conclusion, un service dont nous avons apprécié la très belle présentation, la largeur du catalogue, le fonctionnement efficace de l’interface, et dont le prix semble tout à fait attractif. Reste un (petit) regret : alors qu’un abonnement traditionnel Canal+ incluant l’offre Ciné Séries semble donner de fait accès à l’ensemble des contenus de la nouvelle offre (et bien plus), cela n’est pas mis en avant sur myCanal et peut représenter une frustration pour les abonnés traditionnels. Nous comprenons que l’offre de la thématique « Séries » sur myCanal pour les abonnés de Canal+ Ciné Séries y est plus riche (car comprenant par exemple les séries OCS ou autres chaînes non incluses, ou celles en cours de diffusion chez Canal), mais elle ne bénéficie pas totalement de la nouvelle interface proposée sur l’offre Canal+ Séries, dont les sélections « 5 ou 30' devant vous », « Prêt pour une nuit blanche », « Séries documentaires » et quelques autres.

Mais c’est bien peu de choses… et il fallait quand même émettre une critique pour terminer cet article  !

Joël Wirsztel

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